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Titre du blog : Et si Amour me veut faire mourrir en aimant..
Auteur : thyrana
Date de création : 21-01-2006
 
posté le 08-02-2006 à 16:31:40

Drame, je vous aime.

Comprend-on parfois combien un instant, une action délivrée en deux, trois secondes peut changer tout une vie ? Ce poème, plus récent que le précédent, est encore trop court pour délivrer la réponse à cette question...

 

Drame, je vous aime.

 

C’était un coin de lèvres

Où coulait un baiser,

Au fin fond d’une grève,

Il s’était abrité.

 

Courez, courez, courez !

Doux enfants vertueux,

Vous le capturerez…

Et vous serez heureux.

 

Mais gare à sa peau

Si elle vient à toucher,

Vos jours loin du berceau

En seront fort lésés.

 

C’est au contraire là,

Que vous serez jugé,

En cet instant sera

Le choix ; votre passé.

 

Riez bien mes enfants,

Tant que vous poursuivez,

Tel l’aveugle troupeau,

Son lit fort débordé.

 

Chaque pas vous porte

Plus près de l’objectif,

La raison exhorte…

Vous allez, Naïf.

 

Courir hors du chemin

Mène aux précipices.

Hormis dans cette main,

Où l’Amour s’immisce.

 

C’était un coin de lèvre

Où s’était réfugié

Le temps, comme trêve,

A l’instant, arrêté.

 

Ta main frôle,

Adolescent chétif,

L’esquisse d’un lieu

A deux, à Dieu, hâtif.

 

Elle le veut, c’est certain,

Désire et t’emporte

Dans des rêves communs

Tu la vois déjà morte.

 

Tu vas, bien décidé,

Au côté de ta proie,

Elle saura te chasser,

Tu le sais mais ta Foy

T’interdis de douter,

Maintenant point de choix,

Vivre, c’est aimer.

 

Tu t’es juré patience

Pour comprendre ton aimée,

Quitte à la distance,

Tu te pensais liés.

 

C’est à la naissance

Où tu as tant pleuré,

Que tu dois son silence

Aujourd’hui illustré.

 

Parfum de confiance,

Point de mot, point de règles,

A briser la faïence,

On doit les yeux de l’aigle.

 

 

C’était un coin de lèvre

Où tout nous promettait,

La Passion comme Sève

Au fil de ton épée.

 

L’instant donc est charmant :

Il dévoile l’union

Des éternels amants,

De deux cœurs en fusion.

 

D’un rêve éveillé

Comprends l’âpre malheur,

De se voir aimé et

De ne l’être sur l’heure.

 

Toucher te la montre,

Sous un nouveau visage,

Mais en luttant contre,

T’aperçois le mirage.

 

Car par contre-courant,

Tu voulais observer,

Dans cette vie d’antan,

Combien mirage mentait.

 

Il te fait approcher

Au centre du marée…

Cours ! Cours ! Etre aimé !

Jusqu’à y perdre pied !

 

Il coule le charmant,

La main toujours tendue,

Ivre comme mendiant,

Maintenant dévêtu,

Evidé, inconscient,

Il aura attendu.

 

Le mensonge grossit…

Révèle ses formes….

Perds-y même ta vie

Ou attends-y l’orme.

 

L’arbre voguant vers toi

Econduit par ta maîtresse

Portera votre loi

Ou à jamais ta détresse.

 

L’adulte prend au col

L’enfant ensommeillé

L’étouffe, esprit fol,

L’enserre, déraisonné.

 

C’est dans ce coin de lèvre

Que tu l’as embrassé

L’amour comme une grève,

A jamais enfermé.

 

L’Enfer a ses charmes

Et l’Eden ses foudres,

Aimer est un Drame,

La passion, une poudre.