Tu es Lâche, vil penseur
Car, pour un coeur isolé,
Tu viens d'abattre ton coeur,
Esprit de ton secret.
Celui qui faisait force,
Même quand on ne l'avait plus,
Apparaît sans écorce,
Insatisfait et déçu.
Vois que le temps m'a pris
Pour te forger un "toi"...
Vois combien tu m'as trahi,
Et par cela même, ta Loi.
Vois ton impuissance,
Résultat de ta perte.
Vois toute ta puissance,
Qui, à jamais, déserte.
Tu n'es qu'un corps vacant
Et au-delà des mots,
Tu n'es qu'un être errant
Sans beaucoup de drapeau.
Parmi donc ces sieurs,
Au coeur déjà servi
Tu épouseras ta soeur,
Ta véritable amie.
Mais c'est plein de douleur
Qu'un jour tu comprendras
Que par dix ans de coeur
Combien coûte un seul bras.
Tu es faible, petit homme
Car tu as rejeté,
Le seul pacte en somme
Que tu pouvais signé.
Quel pacte ? Celui d'être honorable.
Celui de pouvoir dire, Je le suis !
J'en suis capable...
Mais outre ce fait qui nuit
Et nuira à jamais...
Tu as sauvé un couple,
Encore un autre... Brisé ?
Regarde un peu l'avenir
S'affichant à tes pas.
Il ne peut que conduire
Au seul intérêt : trépas.
Tu n'as d'encre aujourd'hui
Que pour démolir ton ombre
Il est seul mais lui luit...
Dans un reste fort sombre.
Il t'appelle et te crie :
"Personnage, rend ton corps !"
De ta langue, interdit
Tu répondras sans efforts.
Tu hurleras en silence
Car Je t'ai bien formé.
Tu pâtiras et je pense
Que tu finiras mort née.
A qui la tâche de te soulever ?
A celui qui s'en va ou qui a tout donné ?
Serait-ce encore à moi que se tourne ton nez ?
Alors détourne le donc, car moi, c'est fait.
L’enfer cherche lueur
Dans un homme, un vrai.
L’enfer n'a point de cœur.
Continue à errer.
Tu voulais ta pucelle,
Eloquente à ses heures,
Tu la voulais, c'était elle !
Comble de mon malheur…
Tu es seul, pauvre fou !
Avec ta peine et tes regrets…
Tu es loin de mon goût...
Et des espoirs passés...
La glace ne tarit plus de le rappeler :
Tu as perdu tes rêves
Et moi, une éternité !