Ecoutez et voyez, chaque jour l'illumine...
Cette bataille ajournée, sans armes, ni regrets...
Du bonheur accompli je porte le masque.
Par mille tourments, pourfendant la Tarasque,
J'ai pénétré l'enceinte, j'en suis revenu !
Vivant, débile et mort... sans trop avoir vécu.
"Fou serait l'homme qui s'acharne sans espoirs !"
Pensais-je, noyé dans mon propre crachoir.
"Il est encore plus vain de ne plus espérer !"
Répondaient les Néréides des flots usées.
Le démon est connu et son antre glouton
Attire les bienvenues sans autres questions
Que celles qui viennent du coeur et de l'esprit :
Maintenant, suis-je prêt à sacrifier ma vie ?
Le démon est puissant et la bataille est vaine.
Je suis mort en entrant, dévoré par la haine.
Des corps, un crâne paraît, mon futur dévoilé,
Arrache ce qui me restait là de fierté.
Ici la pourriture est souveraine :
Alors que la rouille est maîtresse des armes,
Que sa jouissance anéantie mon âme,
Son souffle chaud, au loin, épuise mes larmes.
Assoupi aujourd'hui dans toute sa laideur,
L'animal vend son corps dénudé, ma fureur
Couvre l'horreur présentée en cette heure,
Précipite sans comprendre, Et mon âme,
Et mon coeur...
Je vaincs en un geste toute fatalité !
En cet instant, Jason capture sa toile,
Quand Ulysse, à nouveau, hisse sa voile,
Tandis qu'en Avalon, l'eau d'Yvain s'écoulait...
Enfermé, la folie, a seule triomphé..
C'est ce geste interdit qui réconcilia
Le fer et l'écaille, d'où l'enfer jaillira
Ses crimes, sa pitence, l'effroi, sa démence,
Les plaisirs passés servent son arrogance.
Et son sang sur ma peau a pénétré la chair
J'ai goûté au repos, abandonnant le fer,
Les yeux clos, mon regard se détournait de terre,
Et le ciel me fixa comme l'enfant-lumière
Soulagé de ses flammes, toute ma colère...
Un instant assoupi, elle s'est reveillée,
Profita de ma faiblesse, pour justifier,
Ravi de ma paresse, son geste meurtrier,
Et vengea mon triomphe, trop tôt déclaré.
J'ai rencontré la Mort pour lui donner la Vie,
Pénétré dans ce corps, je lutte seul, et prie.