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Titre du blog : Et si Amour me veut faire mourrir en aimant..
Auteur : thyrana
Date de création : 21-01-2006
 
posté le 15-05-2006 à 16:37:43

Qu'est-il advenu du Sage ?

Dans un poste précédent, les lecteurs attentifs -et nombreux, j'y crois très fort- auront très certainement, à n'en pas douter, été stupéfaits, voire agacés, par la méconnaissance d'une question, en apparence anodine mais diablement intéressante, et par la perplexité d'une notion qui n'appartient qu'à un homme : MOI et à qu'à un temps : mon adolescence.

Du reste, je me demanderais presque si je n'y suis pas encore... parfois j'ai des manières de réagir et de penser qui vexe le reste de sagesse atomisé qui réside en mon être.

Le Sage, qu'est-ce donc que cette petite bête-là vous demandez-vous donc ?

 

Ce n'est d'abord pas un homme, ni même un être, ni même quelque chose.

 

Et surtout, ce n'est pas ca :

 

 ou ca : 

 

 

 

 

Ce n'est pas un point défini, ce n'est pas un avis, et, malgrè ce que j'ai pu penser pour moi-même, ce n'est pas une référence non plus.

Il se définit par les autres, il est les autres mais se suffit à lui-même.

Il ne change pas, ni d'avis, ni de vêtements, ni de sujet de conversation, ni de croyance, ni de femme dans son coeur.

 

Il est quelque peu omniscient et invisible (j'ai en ai eu souvent des preuves) mais tend, sans le vouloir, à se faire remarquer.

Il essaye d'aider son entourage du mieux qu'il peut sans chercher à s'imposer, il mène des réflexions, ou en tout cas essaye d'en mener, sur des concepts complexes (ou parfois simple qu'il rend complexe) de la vie, il se dit parfois qu'il est ridicule mais comme de toute facon, il le fait pour lui et que personne ne lira jamais son travail, il se fiche bien de savoir s'il écrit par frustration, pour se dépasser ou par simple crise d'adolescence, il écrit, sans plus.

 

Que cherche-t-il ? à comprendre l'essence des notions qui nous entourent. Attention, il n'y a que peu de philosophie là dedans car le Sage n'est pas ici dans une méthode scientifique ou littéraire, il n'est pas là pour lire du Hegel, du Pascal (surtout pas), du Smith, du Pierce, du Feuerbach ou du Kant... il en apprend mille fois plus des Cartier, des Theodose, des Vauban, des Vercingetorix, des Pepin, des Ermengarde, des Otton, des Nevers, des Valois, des Lafayette, des Champlain, des Lasalle, des Louis-Napoléon, des De gaulle, des Weggan, des Ozanam que des autres personnages grotesques qu'on l'oblige à apprécier... Victor Hugo en tête...ou qu'on lui suggère, car il est de bon ton à notre époque, de déprécier... Rousseau en tête.

 

C'est ainsi qu'en rentrant, il s'effondre les bras balants, las de n'avoir pu trouver réponses à ses questions, à ses frustrations intérieurs face à ces grandes destinées, face à son coeur évidé. Fermant les yeux, il s'enferme dans ses valses interminables, ses tournoiements incessants... et rêve. Il rêve à une dame en grand apparat, en harmonie avec ses pas, tout de blanc vêtu, frôlant ses lèvres à chaque regard, sentant son souffle à chaque élan... il rêve d'une danse éternelle où seule compte lui, elle, et personne d'autres.

C'est ainsi qu'il désire la vie, c'est ainsi qu'il désire sa vie. Pour arriver à cela, il essaye ce qu'aucun homme autour de lui ne parvient : comprendre la femme, comprendre sa situation, comprendre ses sentiments, ses pulsions et ce qui leur sert de corps.

Mais il se rend vite compte que personne ne le fait. Nous vivons dans un monde exampt de sagesse et d'attrait pour la pureté. Rien dans ce monde n'est pure car nous ne savons plus ce que c'est, nous ne savons -nous ne voulons pas- nous oublier, même pas un instant pour réfléchir avant d'agir.

Or, lui, borné, persiste, signe, et poursuit son oeuvre sans se retourner.

Ainsi va le Sage.

 

Comprenons bien qu'ici le sage n'est pas un qualificatif. Il désigne pas un être, il est un être. Il a ses défauts comme ses qualités. Il a en fait plus de défauts que de qualités. Il m'a même souvent pourri la vie tout en sauvant mon âme.

Il a sauvé mon âme de la réalité, des aberrations de la vie collégienne, lycéenne, étudiante... mais il n'a pas réussi à préserver mon âme de la passion comme il en avait la charge. En l'espace d'un mois, il a été littéralement pulvérisé, atomisé, déchiqueté, éviscéré par tout ce qu'il a toujours combattu. C'était un Empire Romain à l'apogée de ses frontières, de sa puissance et de richesse qui s'est fait débordé par ses propres concepts, sa propre logique, et dévoré de l'extérieur par des éléments nouveaux mais brutaux qu'il n'a pas eu le temps d'appréhender.

 

Il a triplement échoué.

 

Il a échoué dans sa mission, dans son rêve et dans son existence.

 

Aujourd'hui, il vaut mieux avancer aveugle et incontinent, sans bornes, se laisser aller à des buts "humains", lâcher ses idéaux et ne voir que... ne voir que... ne rien voir, comme tout le monde, contempler le néant.

 

Commentaires

jack le 17-05-2006 à 18:36:50
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