Je me souviendrais à jamais de cette nuit sanguinaire, où le couperet s'abat sur une image déjà peu reluisante. L'évènement a vu la tête du personnage tranché... brutale révélation... triste compréhension... écorchure définitive...
D'un toucher insolent place l'orbe généreux
Sur l'obscure silence
Et épate par sa joie
Quand l'hirondelle méprise l'indolence
Ecrit sur ta pomme son triomphe
Etourdi
Des années ont passé
Sans que tu ne saches éveiller
Dans l'attitude lassive
cette langue assoupie
Et dans l'obscurité de cette veine abrasive
tu as émietté sa peau frêle au printemps endormi.
Ramasse pleurant dans le ciel éloquant
la certitude éclose de son âpre rictus
Et oublie dans l'aisance ce bonheur infini
Qui porta la jouissance éreintante et fictive
Jusqu'au râle éperdu de ce lointain sourire.
Pais, ventre ouvert, le vert partage d'Aphrodite
Et hume sans mot dire l'herbe fraîche d'Himéros,
Reprends encore, les grains fécondés d'Anubis
Qu'apporte l'enfant sage aux aveugles d'hubris..
Empli de lumière, médisant crucifix,
Répondant à l'appel de la douce Passion,
Insertes-toi, anodin, dans l'ultime cavité
Et révèles au grand jour ton inutilité.