posté le 30-12-2009 à 16:01:17
Apparent
L'intru disait au corps
Donne moi un seul baiser
L'amour lui dit alors
fais moi juste rêver.
Un rêve pauvre, anodin,
D'une année ou deux,
Sans passion ni dédain
Pour se sentir, heureux.
L'intru répondit même,
La tête se hochant
Qu'un sentiment blême
suffirait à son penchant.
Il poursuivit, tête sauvage,
Son brûlot tant et si bien
qu'à l'épilogue, son ouvrage
n'y trouva pas de fin.
L'amour alors, fort dépourvu,
S'inclina bas, vers la terre,
Se vît la face, il avait plu,
Donnait le signe de se taire.
Germa d'un coup par l'eau stagnante
Une Dame miroir fort ressemblante
Aux mille baisers tant convoités,
L'intru alors fût satisfait ?
C'était au tour du reflet
d'apporter plus bel ouvrage.
Ironie sourde, son pamphlet
n'avoue jamais le doux mirage.
D'un geste idiot, il acquiesca,
La main débile, lui prit le bras,
Précipité dans sa galère
Loin de l'amour, il put le faire.
D'une furie, le plaisir court
Trébuche sans cesse sur le bonheur
Jusqu'à cet être plein d'humour
Qui prit la tige pour la fleur.