posté le 26-08-2006 à 17:22:00

Youpie !

Finalement, ca peut aller.

Les choses se sont passées d'une manière conventionnelle.. au moins tout le monde était à peu près sincère. Je crois que si j'avais pu demander un cadeau... un seul cadeau... j'aurais demandé à tout le monde d'être le plus sincère possible et de ne se forcer sur rien. Je hais l'hypocrisie et les bonnes moeurs... je hais cela.

 

Je ne me fais cependant pas d'illusions... on y échappe pas. Mais bon, c'est vrai que le temps d'une soirée, j'aurais voulu que l'on soit ensemble sans faux-semblant, sans rire de trop, sans arrière-pensées... sur ce plan, je crois que ce fût quelque peu réussi... sans plus... sans plus...

 

J'ai d'ailleurs été surpris car, comme d'habitude, les choses ne se sont pas du tout passées comme je m'y attendais : ma copine, de plus en plus ravissante, et particulièrement éclatante pour l'occasion, était heureuse d'être là, mon père était content de voir mon frère, au point qu'il lui a donné une bague de famille se perdant dans nos générations, alors qu'il me l'avait promise à moi... c'est un autre débat (surtout que sa valeur sentimentale est assez bien égal à sa valeur matériel... ca aussi c'est un autre débat), mes soeurs se sont ouvertes à tout le monde, ma "petite" soeur a même bu un Kir entier sans être malade (je vais finir par l'y habituer au blanc... je vous dis que je vais y arriver) ... et j'ai même recu un nouveau clavier tout noir avec des touches qui rebondissent avec de vrais lettres imprimées dessus (j'avais tellement vu de clavier pourri que je ne me souvenais plus de quoi ca avait l'air au départ !) et une boule cabalistique qui lance des éclairs de Démon plus proche de la machine à suicide que du gadget déglingué signé FNAC et autres...

 Mon meilleur pote n'a pas donné signe de vie... je pense qu'il oubliera... aujourd'hui, demain et même dans une semaine... tanpis...

 

Mes anniversaires ont toujours été un moment étrange : c'est à la fois le moment où on peut profiter du rassemblement, des cadeaux et festivités voluptueuses mais c'est également, date oblige, l'instant fatidique qui sent la rentrée... alors évidemment, au ciel dissipé de la joie se confond l'horizon grimaçant d'un avenir ombragé... et comme les philosophes s'empressent de nous rappeller que l'homme ne peut vivre dans le présent... profiter de ce moment est pour moi toujours chose délicate.

 

Et en effet, la chose était délicate puisqu'elle est finie.

 


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posté le 25-08-2006 à 02:44:38

Youpie ...

25/08/84,  Voilà qui est amusant. Une date qui sonne pour moi un bien étrange glas... Auparavant, une sensation d'empressement et de bonheur me parcourait les entrailles lorsqu'on évoquait ces nombres devant moi.

 

En effet, Voilà le temps de mon anniversaire et à chaque fois depuis maintenant environ 5 ans, j'ai l'impression que c'est le pire jour de ma vie. Tout le monde s'empresse de me demander ce qui me ferait plaisir... ce dont j'ai envie... Bof.. je n'ai envie de rien, ou plutôt, je n'ose pas avoir envie de quoique ce soit quand je pense déjà à mon bonheur quotidien... et puis il y a ces choses immatérielles, incontrôlables, ces souhaits que l'on ne prononce que sur le bout des incisives sans trop y croire... qui forme un cercle vicieux plus on y pense... qu'on aura jamais... et que personne ne pourra nous offrir... Donc, non je ne veux rien, ca me ferait même honte de demander quelque chose... ne demandez pas pourquoi, c'est ainsi.

 

C'est quand même étrange qu'un jour si lumineux à mes yeux lorsque j'étais enfant m'apparaisse aussi morne et sans vie. Certes, je crois savoir ce qui me chagrine... mais bon.. est-ce seulement cela... non je pense que ce doit être un ensemble. L'adulte que je suis ne rêve plus, ou disons, plus de choses matériels.

 

Petit, ce jour était un jour de fête... mais quand je dis de fête, c'était vraiment le truc énorme qui commencait à 11h et qui terminait à 11h le soir, avec de la famille de tout bord et de tout coté selon les occasions, des amis de la famille, des amis des amis de la famille et même des gens du boulot que je n'avais jamais vu de ma vie. Cela me faisait comprendre que petit à petit j'avancais dans la vie... Ho, ne pensons pas qu'il s'agit là de révéler qu'à chaque bougie se cache une année... non... mais qu'à chaque année s'épuise des vies... s'éteint une vie. C'est horrible mais je crois que c'est ainsi que l'on comprend l'évolution de notre existence : les autres partent et nous.. on signe et on persiste. Alors, c'est sûr, aujourd'hui.. je ne sais trop ce que j'ai à fêter... même si tout le monde fera le maximum pour célébrer ce jour considéré comme exceptionnel... exceptionnel... oui, non, peut être, oui. Je ne sais trop.

 

Aujourd'hui on considère cela comme une réunion de famille traditionnelle. Ca embête tout le monde mais tout le monde se force et finalement ca va se passer comme un repas traditionnel, ca va être bien et ca va se terminer bien.

 

Voilà.

 

Ma propre copine, ca la saoule, ma pauvre soeur qui a le dos cassé en deux va devoir traverser la moitié de la ville, mon père va être forcé de voir mon frère... etc. Evidemment, mes familles lointaines ne vont pas y penser puisque je ne leur téléphone plus, je ne vais plus les voir... donc bon... on oublit. Mon meilleur pote, je suis certain qu'il y pensera parceque c'est un mec bien qui me le souhaite chaque année... alors que je reste un gros connard sur ce point parceque j'arrive à oublier TOUT les anniversaires mêmes des personnes que j'adore au plus haut point...

 

Donc maintenant mes anniversaires me dépriment... un peu comme les personnes agées qui n'aiment pas qu'on leur rende visite à Noël parceque le reste de l'année on les appelle pas... J'ai l'impression d'être transparent, j'ai toujours eu cette impression et elle s'est avérée souvent exacte... C'est amusant au début.... mais au bout d'un moment tu te demandes si ca ne tourne pas à la pathologie.. En même temps, la transparence a toujours une raison... peut être n'apporterais-je désormais plus grand chose au gens que je chérie. Je ne sais même plus l'âge exact qui va être le mien.... enfin qui est le mien depuis deux heures... (je vous le dirais dans deux ans)

 

Surtout quand je pense à  l'année de ma vie qui s'est écoulée... enfin je devrais dire écrouler... comment ai-je fait pour survivre ?! je ne sais pas.... pas du tout. Une année globalement positive, certes, mais bon... mieux vaut ne pas la regarder dans le détail.

 

" Seigneur, si je dois repasser par la case départ pour l'année qui arrive, j'appui sur l'interrupteur et j'arrête tout de suite, merci. " C'est un peu ce que disait le personnage de Chouchou, "s'il y avait un interrupteur pour arrêter de vivre, je l'aurais appuyé depuis longtemps..." j'avoue que deux trois fois cette année, si j'avais eu cette occasion je l'aurais fait. Mais cela n'aurait été que pure faiblesse... or, j'ai été courageux... non parceque ce trait fait parti de mon caractère mais parceque je n'avais pas le choix.

 

Maintenant... si j'avais un bouton, ce serait plus par fainéantisme que j'appuyerais que par dépression... quand je me rends compte de la somme de chose à faire cette année... entre les études, la vie entre deux villes, entre deux familles, mon permis, la préparation de l'année prochaine dans une autre ville... enfin, je ne pense pas avoir le choix là encore..

 

Non... pas le choix. Si je veux un petit peu compter et avoir une vie qui a servi à quelque chose dans ma branche, il faut que j'aille "loin", je ne sais pas vraiment ce que ca veut dire mais il faut le faire... pas le choix. C'est : soit tu travailles tout de suite comme un barjot, soit tu t'embêtes à attendre des points dans un barème stupides qui te fera progresser en vingt ans d'une banlieue pourrie à une école dans les îles... C'est tordu, stupide et inefficace mais c'est ce qui s'appelle un "boulot tranquille"... qui compte pas, où on est pas remarqué ni intéressé, intéressant... tranquille...

 

Les jours d'anniversaires sont donc le plus souvent des déversoirs à souvenirs, des moments où l'on analysent, où l'on pense, où l'on s'étale sur la philosophie de comptoir avec suffisance et hypocrisie... un peu comme je le fais en ce moment... hypocrisie parcequ'on ne peut jamais réellement juger du passé, la nostalgie est quelque chose d'absurde en y réflechissant bien puis que rien ne se reproduit à l'identique même si on replace les mêmes élements avec le même contexte... les regrets, les "Si"; les conditionnels, les réflexions à froid lorsque l'évènement est enterré... tout cela ne tient pas. Attention, je n'essaye pas de sortir un truc du genre "ah ben mon vieux tu sais, le passé c'est le passé, et si c'est passé, c'est que c'est passé ! c'est pour ca que tu l'as plus dans le passé qui est passé...." non je ne dis pas cela, je préviens la journée de demain... où chacune de mes réflexions seront indubitablement tournées vers ces absurdités... je ne suis qu'un homme après tout... mais bon, c'est tout aussi déprimant de faire le point de sa petite vie que de s'en dissuader...

  

 C'est pourquoi... cédons de ce pas-ci à la joie solennelle, officielle et administrative des premiers instants de ce jour qui me conduit très certainement vers un cancer quelconque ou vers une vieillesse de professeur retraité longue et humiliante... levons-nous et perçons la carapace... HOP...

’Bruti

 BONNE ANNIVERSAIRE A MOI !

 (en ce vendredi qu'on peut qualifié de Saint.

 non ?

 non ?

 vraiment ?

 bon.

 Tentative d'humour... ca me donne toujours pas envie... tentative avortée.)

 


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posté le 08-07-2006 à 19:56:21

Du paupérisme des idées politiques françaises...

Je m'agace, je suis agacé et cet agacement me pénétre depuis maintenant plusieurs mois, voire depuis toute ma vie (en tout cas, depuis que j'ai une conscience politique).

 

Je ne sais pas de quel bord politique je suis, je ne sais pas à quelle branche politique j'appartiens... ou en tout cas, je ne sais plus, aujourd'hui, à quelle figure politique me vouer puisqu'il n'y en a plus. Le seul grand homme à qui je pourrais me raccrocher est mort en 72 et ces successeurs ne lui sont jamais arrivé au petit orteil.

Bon, je dis cela tout en sachant que j'apprécie notre président actuel tout en me demandant le sens de son gouvernement et j'irais même jusqu'à dire que, à la différence de beaucoup de jeunes de ma glorieuse université d'Aix, je voterais pour lui s'il se présentait et ca arrangerait au moins mon dilemne.

 

Dans mes valeurs, je suis gaulliste, verts, européen, impérialiste et républicain... et, même s'il est dur de l'avouer, sur certains points économiques, je serais assez proche de la LCR en se qui concerne la répartation des richesses et, même si c'est tout aussi dur de l'avouer, sur les points soulevés inlassablement par l'extrême droite concernant l'immigration, il y a des suggestions qui m'interpellent également.

 

Je pense que tout les débats politiques, c'est celui sur la nature et la planète qui doit prévaloir mais quand je dis ca, je veux pas dire faire une campagne molle et nationale sur "attention, il faut trier les déchets, sinon ca va se cumuler..." ou "les papillons sont nos amis, ne les écrasez pas !" ou encore "tu as vu cet écureuil sur la route ? si on coupe tout les arbres de la forêt du petit-bois-jolie-sur-puy-la-fontaine-que-personne-ne-connait, les écureuils du Poitou ne sauront pas où loger !!!". Pourtant, voilà caricaturé tout les microdébats dont on se targue aujourd'hui de présenter comme des illustrations de nos préoccupations de la nature. 

De plus, l'idée nationale a complétement disparu aujourd'hui car pour beaucoup de gens elle est égale à l'affrontement, aux massacres, aux insurrections etc... on oublie que c'est la Révolution Française qui a crée le nationalisme française et que c'est lui qui a engendré la République et les nombreuses révolutions du XIX. Or, cette association engendre une réelle stigmatisation (je hais ce mot)  puisqu'au nom de la sampiternelle amitié entre les peuples, on rejette toute idée de nationalisme, voire de patriotisme... cher à notre général de Brigade qui se retrouve lui même l'objet de manoeuvre propagandiste anti-gaulliste de toute part : on attaque les fils, les petits fils, la figure et son souvenir, on souligne ces méfaits et on banalise ces grand faits d'actions, on dénonce encore et toujours Vichy comme un l'Autre France omniprésente alors que De gaulle n'a cessé de déculpabiliser les français sur ce point.

Dans sa vision institutionnelle ce grand homme n'a pas fait mieux que ce que moi même j'aurais tenté : inclure un régime monarchique, en digne successeur de l'Empereur (Napoléon III bien sûr, l'autre était le brouillon) dans le fonctionnement de notre République et évincer ainsi, malgrè une petite tentation dont je ne pourrais jamais lui porter grief, toutes prétentions de notre chère Maison de France qui se retrouve sans le sous, et sans le titre.

Sur ce point je vais très souvent me renseigner sur les intentions de ce cher parti politique l'"Alliance-Royale" qui estime que l'on peut aujourd'hui penser à rétablir un Roi chrétien en France... bon, outre que cela appelle une nostalgie certaine, le discours est poilant et on en ressort toujours apaisé sur la naïveté humaine. Il permet de faire rêver un peu...

 

Parceque coté parti politique actuel, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre et le rêve est bien loin... je m'affiche officiellement comme quelqu'un de Droite... pourtant... je ne pourrais jamais voter Sarkozy, et je n'aime pas ce système UMP où il y a un grand seigneur dans son fief et les autres pecnos qui gravitent autour comme des âmes esseulées à la recherche du berger. Je ne suis pas vraiment contre ces idées et je louerais même certaines de ses actions. Il est vrai qu'il a une certaine énergie mais bon... c'est l'effet Chirac... tout pour arriver au pouvoir... et puis, tout de même, en ministre pourquoi pas... mais la présidentielle, quand même... les autres coincés de ce parti me désolent et m'inquiètent surtout lorsque l'on s'aperçoit que tout ceux qui leur sont affiliés de près ou de loin dégagent la même atmosphère : bourgeoise, fermée et méprisante. Ne généralisons pas, Borlo a l'air détendu, Douste a lâché la veste (et ce, seulement depuis qu'il est aux AE, plus ca va, et plus il comprend rien) De Villepin insulte tout le monde et joue le bad boys...Ah là là, je l'aime bien notre Premier Ministre malgrè son mépris pour les classes basses (qui le lui rendent bien) mais il ne se présentera jamais à la présidentielle... hélas...

Le PS... oui, c'est mignon. Il y en a des jaunes, des verts, des rouges, des violets... on dirait l'ancienne confédération germanique sous l'Empire romain tardif : ils savent ils sont contre qui mais ils se détestent les uns les autres et rêvent tous du même gâteau.  Quand vient l'heure et le moment de s'afficher pour entrer en campagne, on commence à réfléchir : "alors, avons-nous des idées ?" bien sûr ! on nit la réalité et on se laisse aller à des propositions démagogiques pires que celle de Chirac, on résume les problèmes en leur affichant leurs contraire: "le chômage ? on va créer des emplois, où ? mais dans la fonction publique bien sûr ! les patrons ? vlan on va leurs mettre des tas de taxes dans la gueule s'ils sont pas gentils avec leurs ouvriers ! la dette publique ? heu... on va baisser tout les trucs inutiles, la Défense par exemple, la Défense ? on est plus en guerre donc c'est inutile, l'Union Européenne ? on est bloqué, les français ont dit non, on va attendre ce qui va se passer etc etc..." des tas de propositions sans vie, anarchiques et sans fondements, sous prétexte de penser à l'homme, on en oublit son identité et sa nation, on accepte tout ceux qui décident d'être français, tout ceux qui sont sur le territoire parcequ'ils y sont. Leur seul argument est de présenter une femme à la présidentielle... c'est bien, ca change, c'est frais, comme Fanta sauf qu'il est déconseillé de mélanger (on a essayé une fois, on s'est retrouvé avec des idées sarkozistes). C'est naïf tout ca ! on gigote comme les teletubbies sauf qu'on affiche plus aucune couleur : c'est du noir et blanc et les militants pensant entrer dans un parti socialiste s'apercoivent bien vite qu'il n'en a que la dénomination. Espérons que ceux-ci l'améliorent par leurs nouvelles esprits et non qu'ils soient formatés à devenir comme eux dans 10ans. Dommage, individuellement ils sont pas méchants mais c'est vraiment comme les teletubbies, c'est en groupe qu'on comprends que ca gigote beaucoup mais dans le vent.

Le PS n'a sa place que dans l'opposition, pour s'offusquer des propositions de la droite mais nullement pour diriger un Etat et surtout pas un Etat de dix siècle. Bien que certaines personnes politiques me sont sympathiques et que je ne veux pas encore une fois généraliser, il m'en faudrait beaucoup pour ne serait-ce que penser mettre un regard sur le bulletin de vote d'un de leur candidat. Peut être si un Delanoê se présentait, voir un Jack Lang (quoique je le retiens lui et ses concerts dans les rues jusqu'à trois heures du matin)... mais c'est sans espoir...

 

Je concède cela cependant au PS sans aucune ironie : au niveau locale voire microlocale, il vaut mieux avoir des personnalités de tendance socialiste que de Droite non seulement au niveau du caractère, du milieu d'origine mais aussi des réalisations... le socaliste a beaucoup plus tendance à dépenser et à avoir des idées de terrain et donc à les financer... mais au niveau de l'Etat... ce genre de politique est une catastrophe évidente. Je me demanderais presque si au lieu de s'affronter continuellement, la gauche et la droite, ne serait pas en fait quelque part un peu complétentaire, ayant chacun leurs forces mais à différentes échelles. Enfin... le jour où ils le comprendront.

Les verts représenteraient-ils un recours pour un coeur comme le mien ? non, je déconne... même "Chasse pêche et Tradition" pense plus à la nature (pas dans le même sens hélas) que les dirigeants des verts qui s'occupent plus de rallier les Socialistes, de marier des homosexuels, de s'occuper de trucs qui ne les regardent pas qu'à améliorer les choses coté péril de la nature... et en plus ca leurs fait perdre ma confiance.

 

 

Ainsi entre un parti qui veut tout changer, et un parti qui veut rien changer, entre des propositions malhonnêtes et des propositions naïves et irréalistes, on pense aux extrêmes, comme tout les français, et on se pose des questions. Mais même là, c'est à pleurer :la LCR, et les coco, laïques acharnés, anti-capitalistes et anti-libéralisme d'une naïveté sans réserve, croyant encore à la répartition des richesses, qui en oublit totalement le sens réel d'une entreprise, qui voit dans toutes négociations avec le patronat une entourloupe et des escroqueries et qui ne parviennent pas, en fin decompte, et malgrè les manifiques défilés de leurs syndicats à travers les villes mémorables de Lysieux-en-dôme et de Pérec-les-Valeux, à défendre les ouvriers qui se font virés par milliers chaque année. Une logique de gauche quoi : on constate, on s'offusque, on hurle, on plaint mais on fait rien. Coté Extrême-Droite, toujours la même rengaine, on porte la fille du Prince en triomphe pour montrer qu'on se modernise mais l'immigration et la sécurité est toujours l'éternelle obsession tandis que l'Europe est la source de tout les problèmes de notre société... évidemment.... et puis on fait disparaître le passé du Prince dans les yeux pétillant d'intelligence de sa progéniture.

Alors, Pendant longtemps, j'étais dans le "De villiers pourquoi pas, s'il y a vraiment rien". C'est avec lui que j'ai entendu la première fois une phrase qui réunit absolument tout mon état d'esprit : "La France, tu l'aimes ou tu la quittes". Cependant, nous n'entendons pas cette phrasede la même oreille lui et moi à mon avis. Personnellement, je me prononcerais plus pour une "La France tu l'apprécie ou tu la quittes" : "apprécier" dans les deux sens : aimer et chercher à comprendre. Cela donnerait en plus explicite, "La France, tu peux critiquer ce qu'elle est afin de l'améliorer, la connaître, et donc vouloir travailler à son avenir dans le cadre de ses valeurs, de son histoire et de sa construction perpétuelle et ainsi parvenir à la nationalité car tu veux participer activement à son identité", ou, si c'est juste pour profiter de son système, juste pour la "baiser comme une salope" comme je l'ai entendu récemment sur un CD de musique de Rap à "Tout le monde en parle", là, oui tu peux, et tu dois, la quitter avec un coup de pied au cul. Et surtout qu'on ne me parle pas, comme les socialistes, d'une démonstration d'un malaise sociale ! ca c'est de la stupidité humaine pure et simple et à cet âge-là ca se rattrape pas... si son auteur est aussi dégouté que ca du pays dans lequel il vit, il peut se barrer pour voir comment c'est ailleurs.

Puis il est venu le temps des banlieues... et puis il a parlé...et puis il m'a d'abord fait rigolé le temps de comprendre qu'il n'était pas dans une émission de variété mais aujournal de 20h et que pour lui l'armée était vraiment la solution aux problèmes de banlieues... voilà voilà... moi qui était prêt à oublier ses discours démagogiques et infondés sur l'Europe... j'ai du revoir ma copie.. pour qui ?

 

Pour délirer j'ai pensé à Bayrou, l'extrême-centre, mais bon, soyons sérieux, quand même on parle de politique... Il est vrai qu'il réunit un sentiment national fort, proche du gaullisme sans vraiment l'être, européen convaincu, pour le traité constitutionnel, Républicain dans l'âme au point même de penser à une sixième république... et c'est là où le bas-blesse... la 6ème république, moins monarchique et plus démocratique, avec plus de parlementarisme (et plus de bordel donc) moi, j'en veux pas vraiment... parceque l'on ne comprend pas c'est que ce n'est pas plus de démocratique qu'il faut à la France mais une meilleure démocratie et cela ne passe pas forcément par une refonte des institutions mais par une réflexion sur l'exercice de la démocratie au niveau nationale et régionale.

Car l'Assemblée Nationale, descendante de cette glorieuse représentation du peuple, de ce tiers qui sollicitait tant bien que mal ses gouvernants par le biais des cahiers des charges, être la proie des fanatiques de partis, des lutte intrinsèques aux ambitions politique personnelles, de débats d'hommes de cour plus que d'idées, de questions lèches ou profondemment méchantes et hargneuses selon le bord politique de la personne interpelée... la République s'oublit dans ce lieux alors même que ce devrait être l'endroit de son triomphe. Les élections, présidentielles ou régionales, ne sont que des manières pour les partis de dire "vous voyez, on avait raison !" à son adversaire, tirer la langue et faire des grimaces au perdant pendant le mandat imparti et recommencer les pitreries jusqu'à ce que les camps changent inlassablement...

Alors aujourd'hui, même en professeur d'histoire-géographie qui a l'air d'être la voie tracée pour moi par le destin, pourrais-je encore sincèrement former des républicains ?

 

Je me vois devenir même anti-parlementaire mais démocratique tout de même, nostalgique du régime du dernier grand Empereur que la France n'ait jamais connu...alors pourquoi ne pas aller chercher des partis bonarpatistes me direz-vous ? j'y suis allé... j'ai cherché pour savoir s'il en restait et si les faiblesses de la République actuelle avait laissé le pas à la refondation de cette sorte de parti (dans la logique de l'Alliance-Royale)... et enfin de compte... oui ! il y en a. A savoir si ce sont des partis politiques qui présentent des candidats, c'est autre chose, mais ils défendent des idées, des idées qu'ils nomment bonapartistes, réalisent des réunions, diffusent une presse active, ont des adhérents et se basent sur les réflexions de ........ je vous le donne en mille..... ... Napoléon....1er. Enième échec.

Quand on lit leur parution, Napoléon est le créateur de toutes choses, il a tout fait, tout vu, son neveu n'a été que son relais, De gaulle n'a été que son héritier, Sarkozy rentre bien dans cette lignée, vive le bonapartisme qui régit tout la droite actuelle quoi... déprimant. Les sujets de préoccupations pour eux sont l'Armée, la Défense internationale, la sécurité, les affaires étrangères, une laïcité exacerbée (quand on voit le concordat du Premier Empire et la politique de Napoléon III à l'égard de Rome et de la papauté, on se pose des questions...), une Europe conduit par la France seule etc etc... des sujets digne du XIX mais absolument pas pertinent dans la géopolitique actuelle... il ne vaut mieux pas qu'ils présentent qui que ce soit.

 

Pourtant leur manoeuvre n'est pas à dénigrer totalement. Il rentre bien dans cette logique qui rejette la lutte stérile des partis pour penser d'abord à la grandeur de la France et à son amélioration. Cependant au lieu de s'inspirer du 1er, il devrait plutôt mener des réflexion sur Napoléon III qui avait, lui, une réelle adaptation des conceptions révolutionnaires de l'ancien siècle qui ont servir de bases à l'évolution de cette France du XIX vers le XX...

 

Qui sera-celui qui pourrait peut-être formuler un bonapartisme du XXI ? Celui-là seulement pourra créer la 6ème République.   

 


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posté le 05-07-2006 à 00:59:01

Un jeu.

On m'avait présenté cela comme un jeu.

 

Il y a maintenant trois ans que je me suis inscrit sur le premier forum de Nation Virtuelles et à l'époque, on m'avait dit qu'il s'agissait d'une simulation de vie politique... une assemblée de personne qui ne pourrait se cotoyer dans la vie réelle et qui se retrouvent, grâce à la magie du net, en train de discuter de sujets aussi bien comiques que sérieux sur des problèmes de sociétés... mais de sociétés quasi-réelles entièrement crées sur le net avec des sites, des forums ou des ML etc... l'idée est originale et constructive, demande de l'esprit d'initiative et de l'imagination, exactement ce que j'ai toujours recherché pour m'épanouir.

 

En effet, jusque là le net m'apparaissait comme un débouché soit pour les jeux de stratégies ou de gestion, soit pour des sources d'informations historiques dans le cadre de mes examens... mais j'étais loin de me douter qu'il deviendrait plus tard un conglomérat de diocèses, d'enjeux territoriales et d'intrigues internationales diverses...

De même, lorsque j'ai commencé à jouer avec mon petit personnage, que j'affectionne particulièrement, je ne me doutais pas non plus de son parcours... ni de ses rencontres.

 

Et les amis de me répétaient : "t'inquiète, ca n'a aucune influence sur la vie réelle !" NON ! pour sûr ! les deux vies sont complétement et indéniablement dissociés, c'est certain !

Ca demande une participation en temps considérable, une implication psychologique et sentimentale de tout instant, voire un véritable sentiment "nationale" pour un espace totalement fictif, ca permet de faire des rencontres qui deviennent ensuite des amis ou des ennemis pour tout le long de sa vie, ca peut nous faire rencontrer nos épouses (et leurs futurs amants), chaque revers se ressent comme une déchirure dans l'âme, mais à part ca, surtout, c'est complétement stupide de dire que les deux vies sont intrinséquement liés ! 

 

Surtout que les rencontres réalisées sont futiles, ennuyeuses et décourageantes.

Futiles car elles ne sont que des échanges à court termes pour telles ou telles actions... chaque joueurs s'utilisent les uns, les autres pour parvenir à ses fins.

Ennuyeuses car on tombe dans deux configurations : soit il se crée des nations où il se passe absolument rien, soit il se passe des nations où il se passe des choses malhonnêtes, soit les seuls nations un peu profondes, un peu construites, n'arrivent jamais à dépasser deux à trois ans de vie complète avant d'être oublier par les participants... et pendant ce temps, d'autres nations sans fond ni forme, se crée avec des discutions très vivantes mais totalement délirantes ou parfaitement sans intérêt...

Décourageantes car l'ambition de chaque joueur est irrémédiablement la même : avoir du pouvoir, plein de pouvoir, même au détriment du jeu, de l'esprit du jeu, ou même de l'intérêt du jeu et c'est ainsi que les coups bas se multiplient, les crises, les messes-basses, on se frotte les mains pour évincer l'adversaire de l'instant avant d'en chercher un autre et la politique n'est plus l'amélioration de la vie publique par le dialogue mais l'éloge de la personne privée par l'intrigue et la duperie.

 

Sur quatre personnes rencontrées, trois étaient de misérables larves et une seule avait réellement l'esprit d'un jeu collectif et publique (c'est devenu un très bon ami). On ne peut pas vraiment parler de réussite sur le plan humain. Or tout est lié à ce plan : les joueurs restent des humains et la plupart du temps, ce n'est pas la crême de l'humanité qui y jouent !

 

Aujourd'hui je me retrouve dans une impasse. Totalement dégouté, écoeuré, sans envie face à ce repère de chimères qui se déchiquetent l'échine avec le sourire, et avec cette tristesse de devoir abandonner mes idées, mes concepts, ce que je considère comme mes histoires à des gens qui n'ont rien compris, qui dénaturent complètement mes efforts de "réalisme" et d'originalité, qui annihilent, par convenances personnelles, deux ans de travail ...poursuivi encore aujourd'hui.

 

Pourquoi le poursuivre ? parceque j'aime écrire et que ce jeu donne une autre dimension à mes écrits, une forme de réalité qui boostent l'écrivain et le joueur. 

Je ne sais pas vraiment quoi faire surtout lorsque l'on me nargue... tout abandonner ? Rentrer moi même dans des intrigues qui m'ennuient et dans lesquelles je ne me reconnais pas ? Disparaître un temps pour revenir plus tard quand ils auront tout changé ?

 Aucune solution ne convient...

 


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posté le 27-06-2006 à 16:02:49

Brouillon.

Sortir des examens est toujours un moment bien étrange.

 

Nous sommes à la fois libre et sans emploi. Beaucoup soulignent la liberté : "qu'est-ce que tu vas faire pendant les vacances ?", "je vais faire cela, cela", "je vais aller là, là", "je vais pouvoir...". Personnellement, je perçois évidemment cette dimension mais, après le sursaut de joie et d'adrénaline qui prévaut à la fin d'un examen, je reste plus perplexe et moins tranché.

 

On va pouvoir faire ce que l'on veut, mais que veut-on ? où aller pour profiter au maximum de ce temps qui nous ai imparti ? Je n'ai toujours pas la réponse.

 

Moment crucial !

Ce qui m'a frappé durant ces examens, ce sont les brouillons. On a trois heures pour composer et ils y en a qui prennent le temps de faire du brouillon. Alors, on se précipite sur les feuilles vertes et rouges en se disant qu'il faut en prendre le plus possible. Chaque table se retrouve avec six, voire huit à dix copies de brouillon !! dans les environs de 2heures, les feuilles sont couvertes d'écritures anarchiques, et on redemande du brouillon de manière quasi-obsessionnelle... et la feuille de copie à rendre, elle, reste vide.

 

BROUILLON, BROUILLON, BROUILLON, des brouillons de partout. Tellement de brouillons qu'on se demande si le brouillon n'est pas la copie à rendre et la copie, le chiffon sans importance.

 

Bon, je ne parle pas des étudiants qui se servent des brouillons pour écrire des pompes au dos, en se mettant au fond de la classe et qui pensent qu'on ne les voit pas... "plus c'est gros et mieux ca passe" disait un célèbre homme politique... ne soyons pas hypocrite, j'en ai fait l'expérience, et le pire, c'est que ca marche...

 

Le brouillon devient le centre de tout examen... on commence sur le brouillon, on réflechit sur le brouillon, on poursuit sur le brouillon,au dos du brouillon, sur tout le brouillon !!! Certes, tout le monde a sa technique mais tout de même.. être obligé de faire un brouillon propre pour pouvoir recopier le devoir sur sa copie... même si on est rodé... on aura beau m'expliquer ce que l'on voudra, le problème n'est pas le temps... mais le principe : c'est grotesque.

 

Et après le brouillon, le recopiage est délicat, la langue limite sortie, la main légèrement frétillante, tout fier de ce qu'on a trouvé, on espère avoir terminé le recopiage avant la fin de l'examen... et l'heure tourne... et les brouillons aussi...

 

Puis on ferme bruyamment son stylo avec un grand soupir de soulagement pour bien montrer que, NOUS, on a fini, pour que tout le monde l'entende, pendant que d'autres veulent terminer... mais est-ce vraiment important...

 

Vient alors le moment de ranger ses affaires avec précipitation alignant ainsi un nombre impressionnant de nuisances publiques : pendant que la trousse se referme en gémissant, la chaise crisse vers l'arrière, le sac, la veste se battent pour savoir qui va hurler le plus... l'étudiant sort de son rang... encore un soupir, ses pas, de plus en plus pressants vers la sortie, les petits mots échangés avec le prof avant de sortir de la salle... en claquant la porte.

 

Et cela dans les dix-vingt minutes de la fin de l'examen, et cela, pour chacune des 2-3 voire 4 personnes qui se lèvent en même temps, à parfois deux minutes d'intervalles... formant ainsi un Hymne vertueux... celui de la déconcentration égoïstement installée pour conforter ceux qui ont fini au dénie des autres.

Voilà au sortir des examens chacun qui se retrouvent pour savoir "combien tu as eu"... question capitale n'est-ce pas ? Oui, pour sa petite gloire personnelle.. question capitale.. pour savoir quel est son rang face à autrui... quelle est sa valeur... pour cela, des gens, qui pendant trois mois ne se sont pas regarder, commencent à se parler et à échanger quelques sourires réservés... puis s'ignoreront après les vacances quand tout recommencera... Non, nous n'avons pas évoluer depuis 2000ans.

Brouillon, égoïsme, hypocrisie forment le triumvirat de la vie estudiantine lors des examens...

 


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