Il y a plusieurs semaines, j'ai trouvé une devinette
sur un blog d'un quebecois :
Toutes blessent, la dernière tue.
Je viens enfin de trouver la réponse grâce à un site de citation latine !
"Omnes vulnerant, ultima necat".
Ce sont les heures.
Comprend-on parfois combien un instant, une action délivrée en deux, trois secondes peut changer tout une vie ? Ce poème, plus récent que le précédent, est encore trop court pour délivrer la réponse à cette question...
Drame, je vous aime.
C’était un coin de lèvres
Où coulait un baiser,
Au fin fond d’une grève,
Il s’était abrité.
Courez, courez, courez !
Doux enfants vertueux,
Vous le capturerez…
Et vous serez heureux.
Mais gare à sa peau
Si elle vient à toucher,
Vos jours loin du berceau
En seront fort lésés.
C’est au contraire là,
Que vous serez jugé,
En cet instant sera
Le choix ; votre passé.
Riez bien mes enfants,
Tant que vous poursuivez,
Tel l’aveugle troupeau,
Son lit fort débordé.
Chaque pas vous porte
Plus près de l’objectif,
La raison exhorte…
Vous allez, Naïf.
Courir hors du chemin
Mène aux précipices.
Hormis dans cette main,
Où l’Amour s’immisce.
C’était un coin de lèvre
Où s’était réfugié
Le temps, comme trêve,
A l’instant, arrêté.
Ta main frôle,
Adolescent chétif,
L’esquisse d’un lieu
A deux, à Dieu, hâtif.
Elle le veut, c’est certain,
Désire et t’emporte
Dans des rêves communs
Tu la vois déjà morte.
Tu vas, bien décidé,
Au côté de ta proie,
Elle saura te chasser,
Tu le sais mais ta Foy
T’interdis de douter,
Maintenant point de choix,
Vivre, c’est aimer.
Tu t’es juré patience
Pour comprendre ton aimée,
Quitte à la distance,
Tu te pensais liés.
C’est à la naissance
Où tu as tant pleuré,
Que tu dois son silence
Aujourd’hui illustré.
Parfum de confiance,
Point de mot, point de règles,
A briser la faïence,
On doit les yeux de l’aigle.
C’était un coin de lèvre
Où tout nous promettait,
La Passion comme Sève
Au fil de ton épée.
L’instant donc est charmant :
Il dévoile l’union
Des éternels amants,
De deux cœurs en fusion.
D’un rêve éveillé
Comprends l’âpre malheur,
De se voir aimé et
De ne l’être sur l’heure.
Toucher te la montre,
Sous un nouveau visage,
Mais en luttant contre,
T’aperçois le mirage.
Car par contre-courant,
Tu voulais observer,
Dans cette vie d’antan,
Combien mirage mentait.
Il te fait approcher
Au centre du marée…
Cours ! Cours ! Etre aimé !
Jusqu’à y perdre pied !
Il coule le charmant,
La main toujours tendue,
Ivre comme mendiant,
Maintenant dévêtu,
Evidé, inconscient,
Il aura attendu.
Le mensonge grossit…
Révèle ses formes….
Perds-y même ta vie
Ou attends-y l’orme.
L’arbre voguant vers toi
Econduit par ta maîtresse
Portera votre loi
Ou à jamais ta détresse.
L’adulte prend au col
L’enfant ensommeillé
L’étouffe, esprit fol,
L’enserre, déraisonné.
C’est dans ce coin de lèvre
Que tu l’as embrassé
L’amour comme une grève,
A jamais enfermé.
L’Enfer a ses charmes
Et l’Eden ses foudres,
Aimer est un Drame,
La passion, une poudre.
Quelques fois mon esprit s'arrête, mes yeux fixent le vide et, sans chercher à comprendre, je laisse venir à moi ces flashs, ces moments de passé qui remontent trop vite...
Ce poème n'exprime que très faiblement ce qui se passe alors mais il a été écrit, il y a très longtemps... bien que mon style ait beaucoup changer aujourd'hui, j'ai décidé, après mûres réflexions, de ne rien changer à la sincérité de l'instant.
Mon esprit voit et revoit
Des instants imaginaires,
En ces moments ma joie
N’est que trop éphémère.
Elle voit de fins instants
Où ma mère souriait,
Elle voit de doux moments
Que jamais je n'oublierais.
L'on passe des heures à s'émouvoir
De ces secondes passées près d'eux
Mais oublie-t-on donc de revoir
Ces longues minutes liées à deux ?
Le souvenir même d'un cil,
Aussi futile qu'il puisse paraître,
Appellerons, de souvenir, mille
Et de la personne tout l'être.
Geste répété jusqu'à l'oubli,
Sans cesse pour soi renouvelé,
Ces gestes, sachons qu'ils sont finis
Mais à jamais, répété !
La vie est cycle éternel
Et nous mourrons aussi
Sachons voir le ciel
Chassons donc l'infini
Car il est tout naturel
Que l'ombre qui nous lie
Nous laisse un jour pareil
Pour rejoindre une autre,
Belle vie.
Transport en commun - 18h00.
Je n'ai plus l'habitude de regarder le monde qui m'entoure. Et pour cause. Ce soir, les gens étaient fatigués, j'ai vu, j'ai entendu, j'ai percu des moments de vies qui m'ont quelque peu terrifié... ils n'avaient rien d'inhumain, bien au contraire...
Devant moi, une mamie, une fille, même pas 20 ans, qui avait le berceau d'un Bébé à la main. Celui-ci, aussi surprenant que cela puisse paraître, fit une fixation sur la porte de sortie du bus avec les gens qui partaient. D'après moi, c'est une interprétation comme une autre, ils voulaient également sortir avec les gens car il tirait sur sa ceinture en direction de la porte et ce, à chaque fois que la porte s'ouvrait et que le bus s'arrêtait. Dois-je préciser que, fou de frustration, celui-ci hurlait à chaque fois du cri le plus strident que j'ai jamais entendu de ma vie entière et cela, pendant les 45 minutes qui me ramenaient chez moi ?
Savez-vous quelle solution la mère trouva ? De petites gifles d'abord discretes, pour qu'ils se taisent, puis de plus en plus violentes. Le gamin jeta son doudou, formé d'un petit bout de chiffon, et la mamie l'obligea à le reprendre par trois fois. Beaucoup de violence et d'agacement, bien peu de douceur et d'amour là dedans. Certes... j'avoue, de telles situations surtout lorsqu'elles surviennent en lieu public peuvent désorienter mais le spectacle qu'elles nous livrèrent m'a un peu écoeuré.
Moi même, en de telles situations, je ne sais ce que j'aurais fait. Sans doute, aurais-je pris le gamin dans mes bras pour le calmer doucement. Chose que la mamie a proposé un moment mais la fille refusa catégoriquement... vu qu'elle avait mit trente minutes pour mettre sa ceinture... que voulez-vous, il y a des arguments implacables parfois.
A ma gauche, en sortant, une fille, je ne saurais dire son âge, alors que nous étions assis l'un à coté de l'autre, me pousse agressivement en soufflant pour passer.
N'eut-il pas été plus agréable de demander, certes rapidement, mais gentillement si elle pouvait passer, chose que je ne lui aurais certainement pas refusé, comme il est convenu de le faire entre personnes civilisées ?... Nous avons passé près de vingt minutes assis l'un à coté de l'autre et elle ne m'avait pas paru aussi stressé... aussi insolente...
Derrière moi, deux jeunes filles "discutent" d'une certaine journée : "Je me suis couché à 3h00 du matin, je me suis levé à 4h00, j'étais déchiré, en plus avec tout ce que j'avais fumé, j'ai envoyé pété le gadjo... c'est trop de la bombe la Mecque".
Les gens qui ne respectent pas le message religieux et les pratiques religieuses en elle-même, il en existe de partout. Toutefois, je trouve cela profondemment écoeurant de pratiquer une religion avec des valeurs aussi nobles que l'Islam en l'insultant de cette manière. Je n'aurais pas personnellement l'idée d'aller à un office et de me bourrer la gueule dans la même journée ou, en tout cas, d'en parler comme ca. L'ensemble du dialogue était assez grisant et je n'ai pas vraiment voulu retenir mon attention plus longtemps. J'ai pu saisir qu'elles ont critiqué la mère du bébé qui hurlait et une autre personne qui téléphonait au même instant... enfin rien de très original.
A ma droite, un couple de personne agée qui critique une dame en train de dormir sur le siège de devant : "Il y a des lits pour ca, quand même" lâche l'une d'elle indignée.
En quoi celle-ci embêtait-t-elle ? celles-ci ont-elles dit quelque chose aux deux jeunes qui parler très fort à l'arrière ? celles ont-elles précisé leurs mécontentement face aux cris stridents du gamin ? Non... elles se sont braquées sur la seule personne qui ne faisait pas de mal à une mouche et qui restait dans son coin.
La vie est ainsi faite de ces petits bouts de vie qui s'entrechoquent sans cesse sur diverses sensibilités. Pour certain , il n'y aurait rien eu de choquant dans ces moments là.
Voilà donc un segment du monde dans lequel nous vivons. Ho, je ne dis pas qu'il y n'a pas des gens tout à fait adorables parfois, aimables, polis, souriants, rassurants qui vous font apprécier de sortir de chez vous et de vous ouvrir... mais si peu... même ceux-ci commencent à comprendre qu'il y a de moins en moins de place pour le calme et l'ouverture d'esprit en ce monde. A quoi bon essayer d'être le plus aimable et ouvert possible si l'on vous conspue tout le jour ?
Tout le monde prône ainsi l'acceptation d'autrui dans le discours, des grandes notions comme la Xenophobie, l'homophobie, l'arabophobie et j'en passe sont défendus par tout les intellectuels, par les grands leaders politiques et par toutes les personnes qui se voient touchées par ces formes d'intolérances... or... je me demande si avant de pouvoir faire vraiment intégrer ces notions, qui sont fondamentales, j'en conviens, notre société ne devrait-elle pas revenir d'abord à une échelle plus locale, à une micro-échelle individuelle pour travailler ce genre de comportement ?
D'aucun considérera les comportements que j'ai décris comme anodin... or... si on les considère réellement pour ce qu'ils sont c'est à dire pour des élèments composants et intégrés dans la réalité quotidienne de notre société, en fin de compte, on peut comprendre que ceux-ci sont le reflet du mal le plus flagrant de notre siècle, racine de tout nos maux : l'Egoïsme.
Par cela j'entends, l'égoïsme psychologique, le refus de penser pour l'autre, dans les yeux de l'autre, dans l'esprit de l'autre ou du moins d'essayer, même si on se trompe.
Les grandes lois et les grands discours ne s'attaquent pas à ce sujet car il fait parti d'un problème éthique qui n'a rien de très scientifique. Il n'y a pas de grands sujets historiques, politiques ou sociologiques sur l'égoïsme à part en disant, à partir de 5 et demi à son petit garcon qu'il faut s'ouvrir aux autres... l'égoïsme ne concerne pas un peuple ou une région du monde et n'a pas eu un point culminant historiquement et géographiquement comme toutes ces grandes notions, il concerne l'humanité entière à toutes les époques de son évolution et reste un sujet des plus encrés dans notre société actuelle.
Or, nous ne le combattons pas. Nous en avons déjà fait, il y a bien longtemps une fatalité.
"ils sont comme ca, n'interviens pas tu t'en prendras plein la gueule"...
"le monde est comme ca"...
"Je suis comme ca"...
thyrana le 08-02-2006 à 11:26:14 #
Merci pour cette précision.
Cependant, dans ce cadre-ci, la personne narrait une journée où elle avait été également faire ses prières à la Mecque le même jour.
Nemo le 08-02-2006 à 09:26:38 #
"c'est trop de la bombe la Mecque".
Note :
l'expression "la Mecque" devient aujourd'hui une apostrophe mise en fin de phrase comme un "super", "la vérité" ou autre. Ca ne sert qu'à appuyer le commentaire précédent et n'a aucune connotation religieuse... c'est une mode, un tic de langue supplémentaire.
Mauvaise ambiance, quelque chose ne va pas. L'harmonie se brise sans que je ne puisse rien faire. Chaque nuit, la même atmosphère... la peur, le doute et le froid... je ne rêve plus.
Depuis quelques mois, mes yeux ne se ferment plus que pour voir de grandes demeures hollywoodiennes abritant d'immenses pièces... des corridors sans fins et des caves, plein de caves... ou les couloirs de la faculté, vide, sans âme, les amphis ouverts, des papiers et des feuilles de chênes jonchant le sol.
Et dans tout ces lieux un bruit, sourd, le même, un souffle, un râle... ces si douces créatures qui m'accompagnent désespéremment. Ils me terrifient. M'ont-ils déjà fait du mal ? Jamais... Je ne les vois que rarement et sous des formes diverses... parfois ils ne me voyent pas, d'autres fois ils sont derrière moi mais même lorsqu'il me rattrape, ils me laissent fuir... instinct de survie typiquement onirique ou expression d'un mal nécessaire ? un peu des deux sans doute...
Quand je le raconte... on ne s'inquiète pas, "Tu joues à tellement de jeu", oui, mais je n'ai jusque là jamais rêver d'armée romaine ou napoléonienne... Pourquoi eux ? Pourquoi aussi souvent ? Pourquoi quasiment tout les soirs ?
Je n'en ai même plus peur. Refaisant pratiquement tout le temps les mêmes rêves, je me complais à jouer un rôle dans un scénario que je veux toujours différent. Or, je ne connais que rarement la fin... au moment où je me réveille, tout à l'air d'aller au mieux : soit mon équipe est en sécurité sur le toit d'un immeuble, soit on arrive à fuir de la ville sur une jeep, soit je suis moi même transformé en créature... volontairement, soit on arrive à les décimer. Il reste pourtant toujours quelque chose, une petite crainte, un petit truc qui fera que je modulerais moi même mon rêve pour qu'il en reste encore, pour que le cauchemar ne se termine pas tout de suite. C'est l'impression que j'ai lorsque je rêve.
La dernière fois, des vampires, pour changer, qui pénétrent dans un laboratoire immense que nous avions concu moi, une équipe de chercheur et mon ami, pour résister à toutes les attaques. Si je me souviens bien, ils arrivent par un sous-sol en cassant le mur qui était plus fin à cet endroit-là, et en détruisant une porte qui était restée ouverte par inadvertance. Là encore, je pressentais tellement qu'ils allaient arriver que je n'ai pas vraiment cherché la sécurité totale... quelque part, je souhaitais presque leur venue.
La fin de cette séquence n'avait rien d'optimiste : tout les chercheurs et les invités furent transformés... plus aucun humain n'existait. Pourquoi ne puis-je concevoir des rêves où ca se termine bien ? Et pourquoi surtout est-ce que je, mon inconscient plutôt, ne le veux pas ?
Ces rêves présentent toujours les mêmes paysages : des couloirs vides, des places vides, sans hommes. Juste une peur, la peur de ne voir arriver ces créatures... et pourtant, c'est moi, je crois qui les génère, c'est moi qui les sait là. Les personnes qui sont autour de moi se font toujours abattre les premiers sauf un petit noyau, lorsque je suis avec quelqu'un auquel je tiens.
Ces chers créatures sont-ils donc la représentation d'une multitude de problèmes qui me hantent sans que je m'en préoccupe plus acitvement et plus sérieusement ? Serait-ce un rappel à l'ordre de mon esprit... ou un conseil, ironique, de faire enfin ce que je ne cesse de dire à tout le monde... au lieu de voir tout les soucis en blocs et de s'en traumatiser, les prendre les uns après les autres afin de les règler.
Est-ce possible actuellement ? Tout a l'air tellement imbriqué... il n'y a aucune différence entre toutes ces créatures... (Ne dit-on pas Zombie également pour quelque chose qui cloche ?) elles se précipitent toute dans une cohue épouvantable... affronter tout cela n'a pas l'air de mon ressort... même si dans la réalité, il me semble que je le peux... ou disons que je n'en ai pas trop le choix.
Commentaires
Nemo le 09-02-2006 à 20:49:39 #
Mieux vaut tard que jamais