posté le 15-08-2008 à 13:51:15

Aïe ! Caraï !

Il me paraît nécessaire de décrire, à titre purement utilitaire, la recette du mojito.

 

Ingrédient : Menthe - tranches de citron - sucre - glace pilée - rhum - eau gazeuse.

 

Mettre plein de feuille de menthe au fond d'un verre.

Placer trois tranches de citron (peut être couper en dès).

Il paraît qu'on peut varier, mettre à ce moment moins de citron et du pamplemousse.

Recouvrir le tout de sucre roux. 

Piler l'ensemble en faisant attention de ne pas écraser la menthe.

Broyer plein de glaçons (pas beaucoup tout de même) avant de les rajouter.

Imbiber le tout de rhum blanc.

 

Mettre tout dans un mixer et secouer vigoureusement.

 

Servir dans un verre et rajouter l'eau gazeuse sans exagération. L'eau gazeuse est mauvaise pour la santé, à consommer avec modération (ca donne des bulles).

Une paille et c'est prêt à goûter.

 

 

 

 

Personnellement, le goût à la fois amer et acide de cette mixture me dégoûte mais les invités sont souvent ravis, je ne sais trop pourquoi...

 


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posté le 09-06-2008 à 03:41:21

"... et nous nous en vantons !"

Quelle pénible impression de se voir dans les yeux d'un endormi.

 

La première conférence de ma vie me laisse un sentiment amère. Ai-je été pris au sérieux ? Avais-je réellement le profil de ce que ces personnes attendaient ? était-ce là où j'aurais dû faire mes débuts ?

Il faut dire que la scène était coquasse: Imaginons, une salle, assez équipée pour accueillir le cirque du soleil, Pinder, la Compagnie des Saltimbanques, la Comédie-Française et 14 régiments de tsiganes et qui reçoit cependant juste assez de personnes pour payer l'apéritif de midi. Pour les présents en tout cas, il est évident qu'il s'attendait, eux, à accueillir, sinon les tsiganes, au moins des clowns, des jongleurs et des acrobates. Sur ce point, et en omettant les déguisements -un peu de tenue tout de même- ils n'ont pas été déçu. Combien étions-nous ? Peu. Mais est-ce cela le plus important ? Pour l'organisateur, oui, pour les personnes qui m'accompagnaient, non, pour moi.... Je ne sais trop.

 

Deux zouaves de la mairie produisent un discours stupide, creux et insensé sur le plaisir d'ouvrir cette conférence blablabla... que, en tant que premier représentant de la République, ils la pourront défendre si elle est attaquée hahahaha... et au bout de 7 minutes du premier intervenant... voilà nos fiers députés du tiers qui tirent le bicorne-bas, lève la corcarde et ouvre la porte de sortie.

"Heureux de vous avoir rencontré, votez pour moi."

 

Il faut dire que la journée avait tout pour être d'attractive: 10h, ouverture sur les propos d'une personnalité croûlante à peine capable de rester debout qui rappelait l'invention de la guillotine avec humour, mélancolie et nostalgie, 11h30, le récit animé mais fort peu innovant d'une bataille de Waterloo que l'on aurait cru être une victoire française de peu, 14h30, le récit complaisant d'une aristocrate du XIXe siècle fait par une descendante pour qui le seul intérêt du carrefour résidait dans un débat contradictoire et récusateur, 15h30, description d'une résidence impériale ou comment visiter la loge des riches depuis son fauteuil et sans télévision, 16h. à moi, 17h, un récit rébarbatif et horriblement engagé sur le bonapartisme depuis Napoléon 1er qui n'allait pas sans quelques parallélismes subtils avec la politique sarkozienne et ponctuait par quelques traits qui, se voulant ironiques, se disaient humouristiques à la manière d'un Molière mais en ayant emprûnter que le prénom...

 

Alors, lorsque que vint mon tour, j'avoue avoir ressenti un certain entrain, une joie, une fierté peut être.... qui fût de très courte durée. bientôt la panique prit le pas, j'étais incapable de manipuler le laser acheté et incapable de lire mes notes. D'autant que la salle, au demeurant toujours aussi vaste, se remplissait légèrement à mesure qu'avancer mon discours, comme gonflé par quelques molécules d'oxygènes extérieures. Une question me venait souvent à l'esprit: mais qu'est-ce qu'ils foutent là, à 16h, alors que le Carrefour est pratiquement finie, et que je suis complétement perdue ? Serait-ce quelques mendiants en mal de logement ? impossible, l'entrée est à deux euros. Des sans-amis ? Peut être, beaucoup s'installent à des endroits diamétralement opposés comme si le contact humain signifiait la Mort Ultime, la déchéance ou la Peste bubonique. Des retraités ? hmmm... vue l'état comatique du vieux (pardon du professeur renommé) de ce matin au premier rang, ils doivent tous être en léthargie. J'en viens à la conclusion que c'était certainement des bourgeois qui n'aiment ni la pluie, ni Valence... Ormis mon affection pour la pluie, je dois bien avouer être solidaire avec eux...

 

Dans toutes ces méprises, un mot vînt à mon esprit: Soit ! N'ayons pas l'air de capituler. Je décidais de me concentrer sur mon support, les images, les représentations de cette homme qui me guida une nouvelle fois dans cette heure sombre. 

Je regardais trois fois le public: le côté gauche me déprime: le vieux dort, les gens me regardent comme si je parlais tchèque, le côté droit... est désert, le centre groupait mes amis et mon paternel, derrière la lumière du rétro-projecteur qui me placait dans le rôle des autrichiens à la bataille d'Austerlitz. J'y renoncais. Ce n'est pas cela qui m'orripilait. 

Le président de séance jacassait pendant que je parlais, juste à côté de moi, et regardait de temps à autre mes images pour les commenter de son côté avec la comtesse.......... je me demandais bien à quoi je servais tout à coup.

Boh... j'ai tout de même eu le loisir de choquer cette dernière avec mes remarques sexistes sur le rôle de l'Impératrice secondaire dans la famille impériale... qui n'a pas manqué de la faire trépigner. Il y eut alors le pompon: j'ai dû écourter car le temps pressait et il fallait que la dernière personne passe. J'ai tout de même conclue sur l'idée qui m'intéressait et mon exposé avait suivi une logique, en tout cas, c'est ce qui me semblait. 

 

Les gens avaient tout de même l'air intéressé mais, a part une langue de couleur âcre qui pendait de temps à autre, je n'ai pas vraiment vu de lueurs d'intelligences (notons le pluriel, vue l'insistance de mes recherches) dans leurs yeux, pourtant j'ai longtemps scruté... comprenait-il ce que je disais ? Disais-je vraiment quelque chose ou n'était-ce que des bruits dissolus dans l'atmopshère de la salle tel le fracas d'un tunnel sous-marin qui n'aurait pour impact terrestre que la bulle de l'ignorance ? je doute... est-ce compréhensible ? lorsqu'on voit la qualité des autres interventions qui, elles, c'est certains, n'ont pas eu beaucoup de mal pour être saisi du premier coup d'oreille, on peut en douter... Il n'y avait là que peu d'historien de métier, c'est dommageable, et la seule universitaire est professeur de lettres, les autres n'atteignent pas ces niveaux, c'est très dommageable quand on veut parler d'histoire. 

Peut être aurais-je dû faire cela plus drôle ? plus attractif ? plus distrayant ? plus arrangeant ? peut-être auraient-ils dû aller voir une pièce de théatre ? Peut être est-ce moi qui rumine...

Enfin, personnellement je ne retire de ces quelques prouesses oratoires que la réflexion suivante: les gens ont-ils vraiment envie d'entendre parler d'Histoire ou ont-ils juste envie d'entendre une histoire ?   

 


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posté le 18-12-2007 à 01:23:20

Marre Sei un po...

Je reprends la plume lors de cette journée du 17 décembre 2007 pour signifier mon amertume, mon irritation, et mon écoeurement.

 

CAR JE SUIS ECOEURE !

 

Faut-il rappeler combien longue fût l'épopée quasiment homérique à laquelle j'ai participé aujourd'hui, bon grès, mal grès ? Faut-il rappeler que dans la vie on a autre chose à faire qu'à passer sa vie dans les transports pour rien ? Faut-il rappeler que certaines chansons devraient être rayées de mon MP3 avant qu'elles ne me donnent envie de me faire exploser le chef sur la vitre arrière du bus ? Faut-il rappeler enfin que moi aussi j'ai une vie de labeur, d'inquiétude, de stress qui demande une organisation réglée de tout instant et qu'en plus je ne gagne aucun salaire pour cela ?  

Non ? Rien à faire, j'insiste et je persévère: une journée pareil, ca devrait être enseignée aux enfants dès le plus jeune âge pour qu'ils évitent de perdre leur temps !!!

 

Aix. C'était, ha je m'en souviens comme si c'était ce matin, un matin d'hiver où le doux bruissement d'un sac plastique dans le couloir me reveilla dans la douceur d'une atmosphère urbaine digne des plus grands romans de Zola. L'objectif de ma journée m'apparaissait alors avec la même simplicité qu'il fallut à Thésée pour décapiter Méduse... 17h28.... billet... trajet Aix-Marseille, Marseille-Paris porté par les séraphins, les petits moineaux champestres, illuminés par le cercle incessant des lucioles et encadrés par l'allégorie de la Justice et de la Volonté sous l'air enthousiasmant de l'Ode à la joie.

 

C'est à ce moment où l'on commence à réfléchir avec une certaine insistance... billet... 17h28... Marseille... Aix... billet... papier... Marseille... IDTGV... Aix... papier... 17h28... billet... IDTVG... Marseille... papier imprimé... IDTVG... Aix... IMPRIME !!! Je me rappelais alors dans le fracas d'une vision apocalyptique que la place de l'étagère contenant d'habitude l'heureux césame qui m'aurait permis d'imprimer était aux mains de créatures dont l'évocation même semblerait être un blasphème pour Satan.

 

Soit, ne nous arrêtons pas à ces entrefaits, il ne s'agit plus désormais d'agir, mais de réagir. Il faut ranger, se préparer, penser, organiser, nous partons que diable ! c'est certain ! comment pourrait-il en être autrement ? 

... Comment ? c'était pourtant simple.      

 

13H00 - il faut nous restaurer pour tenir bon pendant le long périple qui nous attend.

14H00 - La maison est propre sans être réellement rangée, l'habit est mis sans être religieux, les dispositions administratives et universitaires sont prises pour que ce voyage pèse aussi lourd que n'importe qu'elle pierre de cathédrale, que n'importe qu'elle morceau de feraille sur notre chère Tour Eiffel. Un apport à la science, un morceau de mon édifice intellectuel. 

15H30 - téléphone énergique et requinquant de mon Papa à moi qui me dit d'une voix rassurante : "oui, si tu veux je peux t'accompagner mais tu n'y arriveras pas". Ah ! Joie.

15H45 - Voilà, l'instant fatidique où je prend le chemin du départ. En insérant les poubelles dans la benne devant chez moi, je ressens une nouvelle fois les effluves qui ont bercé ces derniers jours, une vie de bohème, de langueur, de grâce épisodique où l'homme apprend à nouveau le sens de l'insouciance...

15h50 - Arrivé à la moitié du trajet, me faut-il vraiment encore penser à ce que j'ai oublié ? Oui ? tanpis... mon portable vert et si féminin résonne à mon esprit à la manière d'une vieille culpabilité sordide où l'on aurait oublié de nourir son hamster Jôgul et qui serait mort d'épuisement à force de grignoter les barreaux en fer de sa cage... je cours, me précipite, grimpe les trois étages de mon immeuble par trois marches, ouvre la porte en haletant, la clef s'insérant sans conviction dans la serrure, pénètre dans l'Olympe pour y dénicher l'oeil de gorgone, cassé. Il n'y a pas de temps à perdre ! je redescend, mes sens ne me guident plus, je suis déjà dans le train, tout est fini, mon corps descend, il connait le chemin, mon esprit s'évade, il est à Marseille, Lyon, Paris enfin ! non. Arrêt net. Milieu des escaliers. La certitude de n'avoir rien oublier ne me précipiterait-il pas dans une hallucination aussi réconfortante que l'opium et peut être tout aussi nocive ? Maudit soit cette absence de confiance en moi... je remonte croyant n'avoir pas fermé la porte... vérification... une fois, deux fois... non je ne peux rentrer. C'est bon.

 

16h00 - Il s'agit à présent de faire vite. Non de courir, mais d'aller vite, très vite. Le mini-bus, transport du peuple, des hommes à l'âge incertain et des camés du centre-ville aixois, serait-il la solution ? Ce fût ma solution.

16h15 - Il arrive. C'était une solution.

16h25 - Le car, enfin, première étape de mon épopée fantastique où un Kraken hideux et ventripotent m'arrache la carte des mains parcequ'il "faut appuyer plus fort, jeune homme". Un sourire, je ne pipe mot, je m'asseois. Ma conviction était alors que pendant une certaine demi-heure, je pouvais espérer, sinon les moineaux et les lucioles, au moins l'Allégorie de la Volonté et de la Justice accompagnée de celle de la Tranquilité, pour assurer mon trajet... Que nenni ! dans les trois-quatre secondes, voici le sage de la montagne sacré, atteignant un âge dont on ne sait aujourd'hui plus vraiment s'il dispose de trois ou quatre chiffres, choir à mes côtés à la manière d'un aigle royal abattu en plein vol en faisant cette remarque qui restera certainement dans les annales des dictionnaires encyclopédiques d'un Voltaire ou d'un Rousseau : "On est plus à l'aise à l'avant qu'à l'arrière quand on a de grandes jambes -héhé-"... Hé-Hé. C'est le début des dialogues de bon aloi, de bienséance et d'une platitude vulgaire ponctués par les violents regards que le sage me lançait dès que j'émettais l'idée de remettre à mes oreilles les écouteurs de la musique émancipatrice.

17h00 - cette séance de torture est finie. Les portes s'ouvrent. Mon voisin se rue en avant, sans laisser sortir ni enfant, ni femme enceinte, vous comprenez, l'âge efface les plus rudimentaires leçons d'élégances.

 

17h07 - Il faut encore se dépêcher et essayer de ne pas rater le bus. Ouf ! le bus n'y est pas. Je n'ai pas à me dépêcher. Attendons-le c'est une affaire de quelques minutes. 

17h11 - Ouf ? au soulagement premier d'une pensée résultant certainement de la fatigue seconde l'agacement, j'étais agacé.

17h17 - Un bus ! "Au dépôt", Je grogne.

17h25 - Un autre ! "Terminus modifié" Je fulmine, je vocifère même, rien y fait.

17h30 - Aha ! Un 18, un vrai, en parfaite état de marche avec un chauffeur, deux roues motrices, qui avancent et qui reculent, pas une de ses répliques illusoires dont mon esprit se contentait jusqu'à présent pour entretenir en moi les quelques cendres encore chaudes d'une flamme qui, au matin même, brûlait de mille feux ! 

Je n'en crois pas mes yeux... je monte.

 

17h30 - 18h10 : Le trajet se déroule sans heurs. Mon MP3, fidèle pour décharger en moi d'une manière incessante une foultitude de sensations différentes, selon la musique qu'il me sélectionne, s'est senti certainement l'humeur friponne. En effet, celui-ci m'ascène LA musique qui me rappelle le pire moment de ma vie, LA musique qu'il fallait mettre pour compléter la colère par la tristesse, LA musique qui amalgame l'or de tout instant de ma vie, en plomb. De folles images circulent alors dans mon esprit. Je prie le ciel de me contenir... l'envie d'ouvrir le crâne de mon voisin me prenait soudainement... sans que celui-ci ne soit à l'origine de ma colère... quoique... il avait l'air bête... Bon, si c'était une bonne raison pour agir ainsi... Il n'y aurait plus assez d'hommes pour faire marcher l'humanité. Je restais donc sourd à mes pulsions sauvages et remerciais le ciel de me trouver dans un bus et non dans un avion ce qui aurait été plus commode pour effectuer un petit saut salvateur.


 

18H13 - L'horloge !! enfin ! je la vois ! ce nouveau contact avec le temps me ravit ! il est alors possible de réaliser encore quelques miracles qui pourra donner tout son sens à cette pénible journée d'hiver ! Il faut atteindre l'ordinateur portable avec la rapidité du guépard et l'agilité du chimpanzé et non la rapidité du koléoptère et l'agilité du zébus comme ce fût le cas. Les guépards ne portent pas le sac de 40 ans d'archives policières, eux, aussi... Je manque de renverser les meubles de l'entrée... qu'importe ! le temps presse.

J'allume l'ordinateur portable... le monstre a le sommeil lourd... il démarre... 30sec., 40sec., il démarre toujours, 1min...1min 50... 2min, il démarre encore - son horloge affiche: 18H17 - ... J'essaye d'ouvrir une page web, rien.... 3min... toujours rien. J'en ouvre une autre... rien... une autre... rien et encore une autre... rien... 4min.

Soudain, c'est l'abondance ! Toutes les pages web apparaissent, même celle que je n'ai pas demandé...   La présence paternelle siège à mes côtés en ces dures instants où il me faut me concentrer, en me posant des questions incessantes sur ce qui se passe alors que je lui avais expliqué mon problème au téléphone trois heures auparavant...

Je suis d'un naturel fort calme.

D'habitude.

 

18h25: Une page web s'ouvre ! Je bombe alors le torse tel le spartiate qui ramène la dépouille encore chaude dans le cercle de son dème pour assurer enfin à chacun qu'il est enfin un adulte et je montre enfin le doux césame à mon paternel afin d'accéder à sa bénédiction spirituelle: Un prix formidable... un destin qui me souriait pour m'avoir mener à résidence avant 18h30... nous pouvions mettre à execution le plan que nous avions élaborer tantôt et qui consistait à me faire accompagner en voiture jusqu'à la bouche de métro la plus proche... plus fort que le plan Schlieffen, il devait cependant aboutir au même résultat. 

"Et il n'y a pas d'horaire pour demain matin très tôt plutôt ?" retorqua-t-il à cette démonstration. Cette question eut l'effet d'un gong à mes oreilles.

"...." affichais-je.

Dans ma tête, des singes en tutu commencent à jouer du banjo.

Je vérifiais alors les horaires pour le lendemain matin, sans me démonter. Les horaires s'affichent. Mais pas les prix...

Les singes en tutu s'accompagnaient alors immédiatement d'éléphants roses bassistes en costume de la Garde républicaine qui faisaient des willy en Skidoo. 

On appelle alors ma soeur pour qu'elle vienne vérifier.

Celle-ci, ereintée par une journée de labeur, souffle d'épuisement, et se traine péniblement, telle une goule amère et livide jusqu'à nous. Je me languissais dès à présent à l'idée de passer ma soirée aux côtés de toute cette joyeuse compagnie.

Ma soeur, par quelques manipulations païennes, met ainsi les prix à l'affichage.

94 euros, pour tout les trajets de la journée.

Youhou !!! A ce moment, les éléphants s'équipent de cigares et de monocles et interpellent les singes aux titres de barons, comtes et marquis... c'est un minimum.

Nous terminerons alors par signaler le bon ton paternel qui ne manque pas une nouvelle fois de m'apaiser en me répétant sans cesse: "Ce n'est pas évident qu'on y arrive, parceque tu comprends, blablablablablablabla...", bref, La bonne vieille rhétorique du chômeur qui reste à la maison parceque ca paye mieux que de travailler...

Clic. Dans ma tête. Voyez-vous. Là. C'est le génocide. La guerre des singes contre les éléphants. C'est la IIIe guerre mondiale avec la bombe atomique et sans O.N.U.

Pour finir, Discution du soir sur une expérience mystique de mon père... des plus déprimantes. C'est le moment où l'on ramasse les corps des singes éventrés par les défenses et étouffés sous les pattes des mastodontes. Déprime, angoisse, ennui... Marseille.

 


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posté le 09-11-2006 à 10:49:33

Huer Hulot.

1848 - France, Second République.

 

Article 43.

Le peuple français délègue le pouvoir exécutif à un citoyen qui recoit le titre de président de la République.

 

Article 44

Le président doit être né Français, agé de trente ans au moins, et n'avoir jamais perdu la qualité de Français.

 

1958 - France, V République.

 

Article 7

Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n'est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé, le deuxième dimanche suivant, à un second tour. Seuls peuvent s'y présenter les deux candidats qui, le cas échéant après retrait de candidats
plus favorisés, se trouvent avoir recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour.

 

Voilà ce que prévoit la Loi, en France, concernant l'élection présidentielle depuis son origine jusqu'à son application finale de nos jours.

Y voyons-nous un quelconque jugement de personne ? Y a-t-il écrit que cette personne doit être "sérieuse", "politique", "doué" ? Non. Il est un fait inéluctable : l'élection à la plus haute magistrature française est ouverte à tout les français quelque soit leurs convictions, même si leurs croyances est de nuire à la Démocratie, même s'ils ne portent pas de programme politique d'ensemble, même s'ils n'ont qu'une revendication économique, politique sociale. Aux électeurs, puisqu'il parait que l'école de la République fait des prodiges en matière d'enseignement laïque et éclairé, de savoir ce qu'ils veulent, ce qu'ils entendent par Président de la République.

Parmi les personnes que j'ai interrogé, beaucoup s'interesse à l'image de l'homme, à la carrure, au charisme, d'autres, plus minoritaire, étrangement, s'intéresse plutôt aux programmes envisagées.

Pourtant, il est un fait récurrent : l'évocation de son passage télévisuelle, de ses actes à la télé, de sa caricature aux guignols. On peut toujours penser que la télévision permet de présenter chaque candidats, les uns après les autres, afin de nous faire une opinion, d'éviter de nous déplacer dans les meeting etc... or, On touche ici à quelque chose, d'après moi, de bien plus embêtant que pratique.

On se moque de M. Chirac qui se déplace dans la France profonde pour aller serrer des mains ou du grand tour de M. Bayrou avec son bus au colza mais ne devrions-nous pas y comprendre là toute la symbolique politique avant que de décridibiliser ? le XIX siécle a été un grand siècle fondateur de notre manière de pratiquer la politique aujourd'hui... meetings, presse, campagne à grande échelle, grands discours urbains et ruraux, grands voyages des candidats dans la France entière (ou en tout cas, des pôles que chaque candidats considéraient comme stratégiques)... et tout cela, au XXI siècle, par la télévision, les médias et le dégoût grandissant des citoyens pour la République, se transforme en une sorte de plebiscite pour ou contre les diverses analyses des journalistes et autres politologues bien pensant de la Sorbonne !

Si l'on prend le cas de ce pauvre Hulot que tout le monde descend, on se rend bien compte que l'avis télévisuel supplante l'analyse personnelle et individuelle.. en même temps, il est évident que les informations ne peuvent pas tomber comme ca, sans interview, ni commentaire, mais il n'y pas beaucoup de nuance dans les avis généraux : Hulot, c'est un people, c'est un rigolo avec sa planète mais il ne fait pas parti de la Haute, ce n'est pas un "politique". Ce mot est devenu symbole de répulsion et d'envie, comme si la société française agissait en aimant réalisant des va-et-vient incessants sur ce mot. Le "politique" a un programme, il a un but, il est digne. Mais qui est le poltique ? celui qui sert la cité ? celui qui sort des grandes écoles ? celui qui fait sérieux ?  celui qui convainc ? on est passé par toutes ces phases : De Gaulle a servir la Nation, Giscard sortait des grandes écoles, Mitterand faisait sérieux et Chirac a convaincu.... souvent les caractères se superposent mais voilà ce qui prédomine le plus.

Or, aujourd'hui, on est dans l'image. Diktat de l'image. Il faut convaincre en faisant sérieux... pour faire sérieux il faut sortir des grandes écoles, montrer qu'on connait tout les dossiers de l'Estat, et pour convaincre, il faut démontrer qu'on sert la cité. Les people, il est vrai, non seulement ne servent pas la cité, ne sortent pas tous des grandes écoles et certains, c'est leurs but ne font pas sérieux. Mais est-ce une raison pour leur porter le discredit ? Je reprend l'exemple de M. Hulot, il a fait une sorte de coup d'éclat en menacant de sa candidature... le veut-il vraiment ou pense-t-il juste servir la cité en réalisant cela ? Certes il ne sort pas des grandes écoles... (en tout cas, je ne crois pas) mais, quand il parle des sujets qu'ils portent sur l'envirronement, il fait, pour moi, très sérieux et BEAUCOUP plus sérieux que le groupuscule des fouggères de la politique verte de gauche qui s'occupent de la nature comme on regarde un reportage animalier ! De plus, il ne s'aventure (là encore, nous verrons par là suite, il y a de grande chance que je sois dégoûté) pas sur les terrains des grandes questions sociales ou économiquescar ce n'est pas le fer de lance de sa politique. Pourtant, est-ce réellement possible de s'occuper de l'environnement sans s'occuper de l'économie, des relations internationales, de l'enseignement ? cela me parait indispensable.

Par exemple, s'il se bat pour que cesse les conflits à tout prix juste parceque il a conscience que chaque tir de missile augmente la température de tel degré... il se battra pour la paix, même si ce n'est pas pour des raisons éminement politiques, s'il veut éviter un conflit dans une certaine région parcequ'il a vu les peuplades et leurs manières de vivre... il se battra aussi pour la paix même sans porter de projet économique, s'il veut renforcer le dialogue avec l'amérique du sud juste dans le cadre d'un projet commun sur l'Amazonie, le poumon de la planète sans pour autant avoir des idées commerciales ou autres derrière la tête mais que ces idées s'insèrent ensuite dans un programme d'ensemble... pourquoi pas ?  

Voilà, personnellement, comment j'envisage son action... d'une utopie parfaite, un truc irréalisable et c'est pourquoi il ne sera pas élu. A lui pourtant de défendre ces arguments. Je crois tout de même, qu'actuellement, le mot d'ordre est LAISSEZ-NOUS PRENDRE LES CONCLUSIONS que l'on souhaite. Tout notre jugement aujourd'hui est totalement dirigé vers telle ou telle opinion (certes, je ne dis rien de nouveau). Pourquoi la présentation des campagnes des partis politiques sont toujours dans un certain ordre ? on interdit les discutions politiques deux semaines environ lors des élections... mais se rend-on compte que les campagnes de crédit ou de discredit dure au moins deux ans avant alors que les gouvernements sont encore en place ???

Enfin... autant de failles dans notre démocratie, que je n'offenserais pourtant jamais en elle-même car elle n'a rien à envier aux machines américaines qui plantent lorsque vient l'annonce de la victoire des Démocrates...

(terminons sur une petite phrase démago que tout le monde appréciera puisqu'en France tout le monde est contre Bush parceque c'est le méchant chrétien qui a fait la gueguerre... et personne ne cherche à savoir sa politique à grande échelle sur les autres domaines...)

 


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posté le 08-09-2006 à 12:42:39

Plus fort que Poutine.

Je n'apprendrais certes rien à tout les irréductibles de MSN, c'est pourquoi je m'adresse aujourd'hui aux autres ou au moins à ceux qui passent passivement sur leurs pages Hotmail sans lire, même avec un oeil hagard, les quelques informations qui s'y trouvent.

 

Alors certes, je ne m'arrêterais pas aujourd'hui sur l'arrestation de Paris Hilton pour beuverie ou je ne sais trop quoi, même si je suis certain que pour la moitié des peoplistes de la terre cette information pèse aussi lourde que l'avancement du raffinage de l'uranium par les iraniens, mais je vais porésenter ici l'article entier sur un fait disons... législatif et donc légal voté par les députés théques (oui, je vous assure qu'ils en ont aussi) :

 Attention, tenons-nous bien.

 

Les cyclistes tchèques qui tombent de leur vélo risquent une forte amende

 

 Outre des bleus et des contusions, les cyclistes tchèques risquent une amende salée s'ils se blessent en tombant de leur vélo, en vertu d'une nouvelle loi sur les transports routiers.

En vigueur depuis début juillet, cette loi permet en effet à la police locale d'imposer une amende pouvant aller jusqu'à 50.000 couronnes (1.770 euros) à tout cycliste qui blesserait quelqu'un avec son vélo lors d'un accident de la route, y compris lui même.

"C'est vrai que cela paraît assez dur mais il faut s'adresser aux députés qui ont approuvé cette loi", a déclaré le porte-parole de la ville tchèque de Karlovy Vary, Jakub Kavalek.

La station thermale a déjà ouvert une procédure judiciaire contre un adepte maladroit du vélo.

 Article MSN du 08/09/06
 

Voilà. Intéressant, n'est-ce pas ? A tous ceux qui désiraient aller en Tchekoslovaquie pendant les vacances, je dis gare ! ce pays est devenu velophobe ! Il n'y a là bas plus seulement les femmes qui sont considérées comme des mangeuses d'hommes... mais aussi les tricycles, les velocyclistes et tout ce qui se termine en ycle.

 


Commentaires

 

laoura de barcelona  le 18-09-2006 à 15:47:34  #

Bon désolé c'est illisible je la refais: les mecs qui ont voté ça ont certainement du se bourrer la gueule la vieille avec Paris Hilton. (bon c'est tout de suite moins drole en différé mais bon.)

laoura de barcelona  le 18-09-2006 à 15:46:16  #

Les mecs+qui+ont+voté+ça+ont+certainement+du+se+bourrer+la+gueule+la+vieille+avant+Paris+Hilton,+non?

 
 
 

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